Archives de Catégorie: cinéma

« Quai d’Orsay »

Dimanche 17 novembre 2013 

Promenade du côté de la thalasso à Dinard…

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Nous sommes bien hors saison… Un temps à aller au cinéma !

Cinéma « Les 2 Alizées » Dinard

« QUAI D’ORSAY »

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Alexandre Taillard de Worms est grand, magnifique, un homme plein de panache qui plait aux femmes et est accessoirement ministre des Affaires Étrangères du pays des Lumières : la France. Sa crinière argentée posée sur son corps d’athlète légèrement halé est partout, de la tribune des Nations Unies à New-York jusque dans la poudrière de l’Oubanga. Là, il y apostrophe les puissants et invoque les plus grands esprits afin de ramener la paix, calmer les nerveux de la gâchette et justifier son aura de futur prix Nobel de la paix cosmique. Alexandre Taillard de Vorms est un esprit puissant, guerroyant avec l’appui de la Sainte Trinité des concepts diplomatiques : légitimité, lucidité et efficacité. Il y pourfend les néoconservateurs américains, les russes corrompus et les chinois cupides. Le monde a beau ne pas mériter la grandeur d’âme de la France, son art se sent à l’étroit enfermé dans l’hexagone. Le jeune Arthur Vlaminck, jeune diplômé de l’ENA, est embauché en tant que chargé du “langage” au ministère des Affaires Étrangères. En clair, il doit écrire les discours du ministre ! Mais encore faut-il apprendre à composer avec la susceptibilité et l’entourage du prince, se faire une place entre le directeur de cabinet et les conseillers qui gravitent dans un Quai d’Orsay où le stress, l’ambition et les coups fourrés ne sont pas rares… Alors qu’il entrevoit le destin du monde, il est menacé par l’inertie des technocrates.

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Temps maussade… Même la mer est triste ! Quant au film, il a réveillé chez moi des angoisses du temps où j’étais l’assistante d’un élu 😦 A chaque porte qui claque dans le film, je revis des moments de stress épouvantables… Je n’aime pas ce milieu – je n’aime pas les Hommes de pouvoir – je n’aime pas les incompétents !

Je crois que les acteurs jouaient trop bien leur rôle 😉 En conclusion : je suis encore trop fragile professionnellement, pour apprécier ce film ! J’ai cru, pour la première fois de ma vie, être obligée de sortir de la salle avant la fin du film… 

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Mes critiques préférées : 

Le Parisien

  Par Pierre VavasseurIl y a longtemps que Bertrand Tavernier tournait autour d’une comédie liée à la politique : c’est mission accomplie.

Ecran Large

  Par Sandy Gillet

Le Tavernier du Juge et l’assassin ou plus récemment de Ça commence aujourd’hui est de retour avec ce « Quai d’Orsay » magnifiquement adapté de la BD au titre éponyme. C’est drôle, brillant, intelligent et d’une rare justesse.

Télérama

  Par Guillemette Odicino

Dans ce huis clos en or, Tavernier orchestre un vaudeville malicieux, juvénile, incroyablement rythmé, où monsieur le ministre fait claquer les portes comme personne.

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 Critique Presse : 3.4 – Critique spectateurs : 2.8 – Moi : 2 – Michel 

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Un soin à la thalasso aurait été bienvenu en sortant de la salle 😉

Bon weekend à tous !

22 novembre 2013 – ARTE – 20 h 50

Les Déferlantes – Téléfilm français d’Eléonore Faucher. 2013.

Avec Sophie Testud, Bruno Todeschini,

Sur la côte de la Hague. Louise est employée par le centre ornithologique voisin. Elle a noué contact avec Florelle, une vieille dame folle dont toute la famille est morte en mer.

–> avis aux amateurs de nature rude et sauvage, qui sert de décor à cette tragédie humaine qui évoque avec émotion la disparition d’être chers.

https://stmagnes.wordpress.com/wp-admin/post.php?post=354&action=edit

https://stmagnes.wordpress.com/2010/04/25/la-hague-claudie-gallay-raconte/#comment-8470

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Classé dans cinéma, Livres Hommage Citation, Vacances

9 mois ferme !

20 octobre 2013

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Cinéma « Les 2 Alizées » Dinard

« 9 mois ferme »

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Ariane Felder est enceinte ! C’est d’autant plus surprenant que c’est une jeune juge aux mœurs strictes et une célibataire endurcie. Mais ce qui est encore plus surprenant, c’est que d’après les tests de paternité, le père de l’enfant n’est autre que Bob, un criminel poursuivi pour une atroce agression ! Ariane, qui ne se souvient de rien, tente alors de comprendre ce qui a bien pu se passer et ce qui l’attend…

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Une sortie cinéma avec une belle promenade au bord de la mer par un doux dimanche d’automne… Et un film très drôle du début à la fin ! C’est trop bon pour le moral. A voir sans hésitation 🙂

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Mes critiques préférées : 

Le Monde

 Par Franck Nouchi

Une des comédies les plus drôles qui nous ait été donné de voir depuis longtemps (…) Au nom du peuple, monsieur Dupontel, merci pour ce moment de cinéma jubilatoire !

Le Nouvel Observateur

 Par Pascal Mérigeau

C’est irrésistible d’humour, d’une énergie colossale, et en même temps discret, touchant, modeste et tellement tendre. Si Dupontel a réalisé la meilleure comédie depuis longtemps, c’est parce que le scénario est implacable (…). Les acteurs sont parfaits et la mise en scène toujours au quart de poil.

Ouest France

 Par La Rédaction

La mise en scène est à l’avenant, rythmée en diable par l’enchaînement des bons mots dans les dialogues et des trouvailles insolites pour des gags visuels. Alors que le cinéma hexagonal se calfeutre dans la bienséance timorée, Albert Dupontel ose.

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 Critique Presse : 3.9 – Critique spectateurs : 4.1 – Moi : 4+ – Michel 4+ (il fait tout comme moi 😉 )

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 si vous restez jusqu’au bout du générique vous pourrez entendre cette chanson inédite de Camille…

C’est bon d’entendre une salle rire 🙂

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« La cage dorée »

26 avril 2013

Cinéma « Les 2 Alizées » Dinard

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LA CAGE DORÉE 

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Dans les beaux quartiers de Paris, Maria et José Ribeiro vivent depuis bientôt trente ans au rez-de-chaussée d’un bel immeuble haussmannien, dans leur chère petite loge. Ce couple d’immigrés portugais fait l’unanimité dans le quartier : Maria, excellente concierge, et José, chef de chantier hors pair, sont devenus au fil du temps indispensables à la vie quotidienne de tous ceux qui les entourent. Tant appréciés et si bien intégrés que, le jour où on leur offre leur rêve, rentrer au Portugal dans les meilleures conditions, personne ne veut laisser partir les Ribeiro, si dévoués et si discrets. Jusqu’où seront capables d’aller leur famille, les voisins, et leurs patrons pour les retenir ? Et après tout, Maria et José ont-ils vraiment envie de quitter la France et d’abandonner leur si précieuse cage dorée ?

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Critique Presse : 3.5 – Critique Spectateurs : 4.3 – Moi : 3.5 – Michel : 4

20409943.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxxC’est un temps à aller au cinéma ! N’hésitez pas à entrer dans cette cage dorée : vous allez rire et vous réchauffer au soleil du Portugal. C’est drôle et distrayant !

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Mes critiques préférées : 

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Et la musique est bonne !

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Un petit peu de soleil pour nous réchauffer 😉

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… AMOUR…… HANEKE…

Mardi 5 mars 2013

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Cinéma « Les 2 Alizées » Dinard

« AMOUR »

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Georges et Anne sont octogénaires, ce sont des gens cultivés, professeurs de musique à la retraite. Leur fille, également musicienne, vit à l’étranger avec sa famille. Un jour, Anne est victime d’une petite attaque cérébrale. Lorsqu’elle sort de l’hôpital et revient chez elle, elle est paralysée d’un côté. L’amour qui unit ce vieux couple va être mis à rude épreuve.

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Critique Presse : 4.4 – Critique Spectateurs : 3.8 – Moi : 4 – Michel : 3

La vie est belle dans mon nouveau « sweet home »… Mais, il était temps de changer d’air ! 

« Si on allait au cinéma ? Amour passe à 17 h 30. Avec le triomphe aux Césars, ça doit être bien ! »

Après une petit bol d’air en bord de mer, nous sommes bien installés au cinéma. 

Je n’ai pas pris le temps de lire le synopsis et ai fait confiance au Palmarès aux Césars :

Meilleur film,

Meilleur réalisateur

Meilleure actrice

Meilleur acteur

et

Meilleur scénario original

Le film commence et, après quelques minutes, je réalise que ça ne va pas être gai… La première attaque cérébrale arrive et je m’en veux terriblement d’avoir embarqué Michel dans cette galère : il a été victime d’un AVC début juin 2012… Je lui propose même de sortir mais non, il veut rester ! C’est parti pour 2 h 7 mn d’Amour mais surtout de souffrance morale due à la maladie, d’accompagnement d’un être aimé… Il nous donne également à réfléchir sur le choix pour mourir…

Mes critiques préférées

Le Parisien

Par Pierre Vavasseur

Le spectateur (…) sera pris à la gorge par ce cinéma dur et droit, débarrassé de toutes les fanfreluches (…) tout cela transforme un simple film en (chef-d’) oeuvre inoubliable.

Paris Match

  Par Alain Spira

« Amour » est un film essentiel, mais sachez-le, il ne vous fera pas du bien. Point final

Le Journal du Dimanche

  Par Stéphanie Belpêche

Avec une intensité dramatique suffocante, (Michael Haneke) aborde un sujet tabou et dérangeant, la fin de vie, de manière frontale mais en gardant la pudeur nécessaire.

Au final, nous avons vécu un moment intense… épuisant d’émotion… Mais, quelle belle une leçon de vie… Et l’impromptu de Shubert nous accompagnera longtemps…
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Un petit verre à la sortie n’était pas de trop pour nous remettre de nos émotions 😉

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« Renoir » nous réchauffe au soleil du midi !

10 janvier 2012

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Après une promenade sur la digue de Dinard, je retrouve le chemin des salles obscures… Le temps est gris et froid. Un temps à aller faire un tour sur la Côte d’Azur !

Cinéma « Les 2 Alizés» Dinard

« RENOIR »

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1915. Sur la Côte d’Azur. Au crépuscule de sa vie, Auguste Renoir est éprouvé par la perte de son épouse, les douleurs du grand âge, et les mauvaises nouvelles venues du front : son fils Jean est blessé… Mais une jeune fille, Andrée, apparue dans sa vie comme un miracle, va insuffler au vieil homme une énergie qu’il n’attendait plus. Éclatante de vitalité, rayonnante de beauté, Andrée sera le dernier modèle du peintre, sa source de jouvence.
Lorsque Jean, revenu blessé de la guerre, vient passer sa convalescence dans la maison familiale, il découvre à son tour, fasciné, celle qui est devenue l’astre roux de la galaxie Renoir. Et dans cet éden Méditerranéen, Jean, malgré l’opposition ronchonne du vieux peintre, va aimer celle qui, animée par une volonté désordonnée, insaisissable, fera de lui, jeune officier velléitaire et bancal, un apprenti cinéaste…

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J’ai aimé découvrir la vie de Renoir et de celle de son fils. Je me suis réchauffée au soleil de Provence pendant 1 h 15. La lenteur, la chaleur, la musique, l’histoire… tout m’a plu 🙂 

20369185.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxxCritique Presse : 3.4 / Critique Spectateurs : 2.7 / Moi : 4 / Michel : 2.5

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Mes critiques préférées : 

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critique renoir 3

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J’ai aimé 🙂

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Rendez-vous annuel des cinéphiles à Sarlat dans le Périgord Noir

Germaine m’a envoyé, comme tous les ans depuis mon départ de Sarlat en 1994, le programme des festivités. Mais, cette année encore, je suis absente et dois me contenter du Palmarès :

PRIX de LA MAIRIE DE SARLAT :

« SALAMANDRE D’OR », meilleur film, désigné par le vote du public

MAX de Stéphanie Murat

PRIX DES LYCEENS, meilleur film, désigné par le vote des lycéens
PRIX du CONSEIL REGIONAL D’AQUITAINE :

COMME DES FRERES de Hugo Gélin

Elle a pris 14 places cette année ! Et je me souviens avec un brin de nostalgie du temps où nous « festivalions » ensemble. Nous assistions à 3 séances par jour pendant que Bernard gérait le quotidien familial…C’était la fête à la maison pendant que Maman était au cinéma et ne rentrait que pour s’alimenter un minimum entre deux séances 😉

Dans les salles obscures, nous étions assises à côté des réalisateurs, des acteurs…

C’était le temps du Cinéma & Art de Vivre 🙂

Nous avons croisé dans les rues Sarladaises Gina Lollobrigida en manteau de fourrure rose !

Un petit tour dans les rues de Sarlat rien que pour le plaisir !

Ainsi va la vie !

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« Les Saveurs du Palais » : appétissant !

Cinéma Le Vauban » Saint-Malo

« Les Saveurs du Palais »

Hortense Laborie est une cuisinière réputée qui vit dans le Périgord. A sa grande surprise, le Président de la République la nomme responsable de ses repas personnels au Palais de l’Élysée. Malgré les jalousies des chefs de la cuisine centrale, Hortense s’impose avec son caractère bien trempé. L’authenticité de sa cuisine séduira rapidement le Président, mais dans les coulisses du pouvoir, les obstacles sont nombreux…

Critique Presse 3.2   Critique spectateurs 3.7  Moi 4

J’ai aimé ce film. J’ai aimé cette histoire. Catherine FROT est géniale. Le duo Catherine FROT / Arthur DUPONT est parfait.

Et que dire des cèpes, du magret de canard, du chou farci et du Saint Honoré 😛 😛 😛

J’en salive encore !

Mes critiques préférées :

Allez-y !

Bon appétit !

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Associés contre le crime…

Samedi 25 août 2012

Le vent souffle fort sur les Bas Sablons dans la soirée

Je prends un bon bol d’air avant de me mettre à l’abri,

en évitant la prochaine averse.

D’ailleurs, c’est un temps à aller au cinéma.

J’ai perdu un peu le fil de l’actualité cinématographique ces derniers temps

Qu’y a-t-il à l’affiche ???

« Cinéma Le Vauban » Saint-Malo

« Associés Contre le Crime… « 

Prudence et Bélisaire Beresford ont décidé de prendre un repos bien mérité. Mais une richissime héritière russe disparaît, et Prudence ne résiste pas à l’appel du danger… Bélisaire est bien obligé de suivre sa turbulente épouse. L’enquête va les conduire sur les traces d’un mystérieux savant qui détient le secret de l’éternelle jeunesse…

Critique Presse 3.2  Critique spectateurs  1.5  Moi  3

J’ai trouvé, malgré quelques longueurs,  ce film drôle. Catherine Frot est trop marrante et j’ai un petit faible pour André Dussolier. Un bon moment de détente dans la bonne humeur ! Et le film est tourné au château de Chatillon en Savoie et sur le lac du Bourget : superbe décor !

Mes critiques préférées

Je n’en demandais pas plus ce samedi soir de fin août !

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« Le Cheval de Turin » l’ultime de Bela Tarr

24 janvier 2012

« Cinéma Le Vauban » Saint-Malo

« Le Cheval de Turin»

réalisé par Béla TARR – 2 h 26

Critique Presse  3.8  Critique spectateurs 3.6  Moi 4

A Turin, en 1889, Nietzsche enlaça un cheval d’attelage épuisé puis perdit la raison. Quelque part, dans la campagne : un fermier, sa fille, une charrette et le vieux cheval. Dehors le vent se lève.

A Turin, en 1889, Nietzsche enlaça un cheval d’attelage épuisé, puis par la suite, retourna auprès de sa mère pour lui dire :

« Mutter, ich bin dumm »

« Maman, je suis idiot »

Il perdit ensuite la raison.

C’est ainsi que le narrateur débute le conte du Cheval de Turin. Cette phrase introduit l’image d’un cocher qui lutte pour rentrer chez lui avec son attelage, une vieille jument robuste, contre un vent  déchainé à la puissance quasi surnaturelle.

Nous arrivons par la suite chez ce paysan, accueilli par sa fille. Pas d’émotion, ni aucun signe d’affection. La relation entre ces deux personnages est aussi vide et sèche que le paysage désertique qui les entoure.  Comme si ce vent froid et ravageant avait emporté toute sorte de chaleur humaine. L’homme au bras droit paralysé se contente de manger goulument la pomme de terre bouillie préparée par sa fille, et contempler le paysage par sa fenêtre.

Cette dernière, de par l’handicap de son père, est amenée à exécuter toutes les tâches du foyer.

Nous les suivons sur six jours, où leurs actions se répètent de manière scrupuleusement identique, mais filmées sous des angles différents de jour en jour, chaque nouveau cadrage nous apportant une information, un détail en plus, sur la vie monotone de ces personnages.

Béla Tarr annonce que ce film sera le dernier de sa création cinématographique. Il semblerait qu’avec Le Cheval de Turin, il soit arrivé au paroxysme de son art : une radicalité hypnotique qui nous plonge dans une dimension parallèle, mystique et surnaturelle

Le spectateur doit être préparé à la contemplation de ce film. Contemplation, car il est bien de ceci qu’il est question, dès les premières images d’ouverture. L’usage de plans-séquences fluides qui se glissent sous chaque angle du quotidien du paysan et de sa fille nous amènent dans une dimension hypnotique, comme si l’on avait affaire à une peinture en noir et blanc, digne du romantisme allemand, dans laquelle on se serait plongé, et où l’esprit est invité au voyage.

La caméra est cet esprit vagabond qui, comme le vent, ne connaît aucun obstacle physique, et flotte tel un fantôme cherchant à explorer tous les recoins de l’espace dans lequel il est voué à errer. Il hante cet espace, observe petit à petit la déchéance de ces personnages qui se retrouvent impuissants face à leurs malheurs qui relèvent plus de la malédiction : la vieille jument refuse de se nourrir, se laissant donc mourir, le puits se déssèche, la lumière disparaît… ces gens, eux aussi, sont voués à disparaître dans l’obscurité du cadre, mais aussi de l’existence. Ne menaient-ils pas déjà une vie de défunts ?

extrait klupblog.com

Mes critiques préférées :

Ce n’est pas un film facile.

Les dix premières minutes sont décisives.

Soit vous êtes captivée comme moi.

Soit vous quittez la salle en cours de séance.

Le rythme est lent.

Le vent violent.

La vie rude.

Pourtant, comme c’est beau !

Boulerversant.

Un film imprimé dans mes entrailles.

L’essentiel de la vie qui s’en va : l’eau, la nourriture, la lumière…

Nous entrons dans les ténèbres et glissons lentement vers la fin du monde

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« INTOUCHABLES » (Jacques a dit…5 000 001ème spectatrice !)

17 novembre 2011

« Cinéma Le Vauban » Saint-Malo

 « INTOUCHABLES»

A la suite d’un accident de parapente, Philippe, riche aristocrate, engage comme aide à domicile Driss, un jeune de banlieue tout juste sorti de prison. Bref la personne la moins adaptée pour le job. Ensemble ils vont faire cohabiter Vivaldi

et Earth Wind and Fire,

le verbe et la vanne, les costumes et les bas de survêtement… Deux univers vont se télescoper, s’apprivoiser, pour donner naissance à une amitié aussi dingue, drôle et forte qu’inattendue, une relation unique qui fera des étincelles et qui les rendra… Intouchables.

Critique Presse  3.8 Critique spectateurs 4.7  Moi 3.5

Ma critique préférée

  • L’histoire vraie d’une belle rencontre et un beau film populaire  qui remplit les salles de cinéma.
J’aime beaucoup la BO. Un grand moment quand Omar Sy commence à se trémousser : je danse dans ma tête comme François Cluset immobilisé dans son fauteuil…
Par contre, ce qui n’est pas vrai :  le sourire des filles de Dunkerque qui vaut bien celui des filles de Saint Malo, Bordeaux, Nice ou Paris ;)…
Et puis, mieux vaut être riche et tétraplégique que pauvre et handicapé
Pour ceux qui ne vont pas au cinéma, pas de regrets : c’est un film que, personnellement, j’aurais presque préféré voir dans mon salon (peut-être pour pouvoir me trémousser et rire de tout mon soûl :))
Bonne question mardi soir sur France 2 à 20 h 35 :
*Philippe P : l’intouchable* Le comte était un homme à qui tout semblait réussir. Jusqu’à cet accident de parapente qui le rend tétraplégique. Sa vie change alors radicalement.

Entendu ce matin à la radio : « Intouchables » cartonne également à Bruxelles où il passe dans des salles inaccessibles aux personnes à mobilité réduite… 😕

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